Vous avez dit "efficacité" ?

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Le Président, lors du Comité technique extraordinaire du 26 février, comme lors de la plupart de ses prises de parole sur le sujet, a rappelé à quel point pour lui la masse salariale était un poids à réduire, à mettre en concurrence avec « le service public ». Outre le fait que les salaires versés à des fonctionnaires permettent toujours de contribuer à la production d’un service public, il serait temps, comme les représentant.e.s de l’UNSA le rappellent constamment depuis des années, de se pencher, pour agir, sur la réalité des fonctionnements des sièges et de ce qui pourrait être amélioré, au profit de tous et toutes : un meilleur service public et une meilleure qualité de vie au travail.

Lors du projet d’administration « Cordouan » mené en Aquitaine en 2013, beaucoup de collègues avaient mis en lumière les lourdeurs administratives et la longueur extrême des circuits de décision. Le Président a bien saisi au moment de Cordouan la nécessité de travailler sur les « circuits-courts » mais malheureusement cet enjeu a été limité à l’approvisionnement des restaurants scolaires et du côté des parapheurs rien n’a changé. Comme la plupart des dysfonctionnements bordelais ont été imposés tels quels à Poitiers et Limoges, bien des analyses de Cordouan, alourdies par les nouvelles distances, pourraient être réexaminées et être ENFIN traduites dans un plan d’actions.

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Les photos qui illustrent cet article nous permettent de découvrir, ou de matérialiser pour ceux et celles qui le subissent au quotidien dans la Pôle concerné et ailleurs, le circuit d’une note ou d’une fiche, de la commande à l’arrivée à son destinataire, en général le Président. Il paraît que les organisations syndicales noircissent le tableau et ont « une vision catastrophiste » de la situation, mais là nous avons tout de même un constat produit par un cabinet extérieur sur la base des témoignages des collègues.

Si nous rajoutons la volonté affichée du Président de réduire le nombre de niveaux hiérarchiques, avec laquelle nous sommes parfaitement d’accord, qui est absolument contredite par les organisations mises en place, nous nous demandons comment nous en sommes arrivé.e.s là.

Ce ne sont certainement pas ceux et celles qui rédigent les notes et les courriers qui souhaitent que ceux-ci soient perdus (et parfois dénaturés) pendant WP_20180312_13_00_13_Prodes semaines dans un circuit de validation lourd et chronophage pour l’ensemble de la chaîne. Cette culture du contrôle, visible dans les circuits de validation mais aussi dans les listes interminables des destinataires d’un nombre croissant de mails, est digne des pires caricatures des administrations des années 1950. Et elle nous conduit collectivement à gaspiller bien plus de temps que celui qui sera, peut-être, gagné par les suppressions de jours de congés.

Les représentant.e.s de l’UNSA le demandent à chaque débat en comité technique sur l’organisation et sur les pansements, en général de beaux pansements conçus avec pertinence, comme le plan d’accompagnement, posés sur les plaies de nos collègues : quand commencerons-nous à nous attaquer au cœur du problème ? La culture du contrôle et de la défiance à l’œuvre fait perdre du temps, démotive et use, à tous les niveaux de la hiérarchie.

 
 
 

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