Le Comité technique d’aujourd’hui, dernier avant les élections professionnelles et la transformation en Comité social territorial, a encore examiné deux réorganisations incluant la création d’un poste de directeur ou directrice adjoint.e.
La fréquence de ces demandes nous conduit à une évidence : il s’agit d’une question systémique, et non d’une difficulté qui viendrait des directeurs et directrices individuellement. Nous entendons bien que les directeurs et les directrices, parfois leur hiérarchie, mettent en valeur les spécificités de la direction concernée pour justifier ce besoin. Mais au fil des Comités techniques, nous voyons des directions bien différentes qui expriment le même besoin. C’est donc un sujet global à traiter de manière globale.
Depuis plus d’un an, très régulièrement, les élu.e.s UNSA alertent les représentant.e.s de l’autorité territoriale sur la grande situation de tension dans laquelle se trouvent les encadrant.e.s intermédiaires, responsables d’unité, chef.fe.s de service, directeurs et directrices, et leurs adjoint.e.s éventuel.le.s.
Nous avons demandé à plusieurs reprises qu’un travail global soit lancé pour que ces postes soient correctement dimensionnés pour une personne avec un temps de travail raisonnable, et soutenable dans la durée. Nous n’avons pas d’avis préconçu sur ce à quoi pourrait aboutir cette réflexion, nous avons seulement de notre côté identifié plusieurs facteurs qui contribuent à ces surcharges :
- Le dimensionnement et la configuration des directions / des services : la multiplication des thématiques, plus encore si ces thématiques ont une dimension transversale forte, oblige les encadrant.e.s à multiplier leurs présences en réunion, leurs déplacements, les projets à suivre etc…
- Les lourdeurs administratives et « culturelles », que nous subissons tous et toutes : les circulations de notes, courriers etc, les mails avec beaucoup trop de personnes en copie, les validations multiples concernant le temps de travail et les déplacements, …
- Le poids des réunions, avec, souvent, des durées et des fréquences injustifiées et un nombre de personnes requis surdimensionné.
- Des activités qui pourraient être déléguées si notre Collectivité fonctionnait avec une réelle culture de la confiance : délégations de signatures mais aussi représentation en réunion…
- Plus globalement, ils et elles partagent le sort de la plupart des agent.e.s de la Région, dans les sièges comme dans les lycées, soumis.es à une charge de travail trop importante. Il est temps que la Région cesse de considérer la santé des collègues comme la variable d’ajustement et qu’elle opère enfin la mise en adéquation des missions et des moyens affectés, comme nous le réclamons depuis longtemps et encore dans notre profession de foi pour l’élection au Comité social territorial.
Bien sûr, cette réflexion doit s’inscrire dans un cadre plus large, avec notamment enfin une re-discussion du régime indemnitaire qui, dans l’esprit du RIFSEEP dont le principe repose sur le fait d’ajouter des « briques » en fonction des caractéristiques du poste et de la personne qui l’occupe (expérience professionnelle notamment), doit aussi venir reconnaître d’autres composantes de nos missions comme l’exposition (représentation de la collectivité…) et les sujétions (déplacements, horaires tardifs…) et également l’expertise que nous déployons pour atteindre nos objectifs.
Nous espérons que le nouveau mandat qui débutera dans quelques jours sera l’occasion de progresser réellement sur ce sujet, dans l’intérêt des collègues concerné.e.s qui doivent retrouver un rythme plus compatible avec la préservation de leur santé, des autres collègues qui subissent les dysfonctionnements engendrés par ces tensions, et donc bien sûr dans l’intérêt de la Région.
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Il me semble que le problème central reste ce que vous avez mis en évidence : la culture de la confiance ou plutôt l’absence de culture de la confiance.
En effet, nous avons un taux d’encadrement déjà pléthorique et l’ajout de nouveaux postes d’encadrant ne me semble pas aller dans le bon sens puisqu’il se fait au détriment des agents (à effectif constant) qui produise le travail nécessaire pour rendre le service aux usagers. Je crois donc qu’il faudrait plutôt travailler sur l’apprentissage de la délégation chez les encadrants plutôt que d’en ajouter sans cesse