Publié le 03/11/2017 sur le site de la Gazette
Un management qui laisse à désirer ? C’est l’un des enseignements de l’étude Gazette – MNT sur le bien-être au travail dans les collectivités locales.
Seuls un tiers des agents territoriaux estiment pouvoir s’appuyer sur des pratiques managériales efficaces pour mener à bien leurs tâches quotidiennes. Une proportion stable depuis l’édition 2015 du baromètre sur le bien-être au travail, date à laquelle le chiffre avait progressé de 10 points en un an. Et à peine plus de la moitié (51 %) se félicite d’une bonne utilisation des compétences de chacun.
« On oublie de dire que ce sont toujours les mêmes collectivités territoriales qui innovent, alors que d’autres sont complètement à la traîne : certaines n’ont toujours pas de plan de formation alors qu’il est obligatoire depuis 10 ans. Il faut s’interroger sur ce décalage », souligne Jean-François Lemmet, fondateur du cabinet de conseil éponyme.
Pour Philippe Catta, fondateur-gérant du cabinet CaTTalyse, les collectivités territoriales ont besoin d’insuffler une dimension plus humaine à leur management. « Les gens ont beaucoup d’idées sur le terrain, il faut savoir les écouter activement et jusqu’au bout. La ligne hiérarchique doit aussi pratiquer davantage l’équité : faire preuve de reconnaissance lorsque le travail est bien fait, mais aussi savoir sanctionner lorsque les choses vont mal. Ou bien répartir la charge de travail alors que certains travaillent beaucoup, y compris des agents de catégorie B et C, et que d’autres ne sont l’objet d’aucune remarque lorsqu’ils ne font pas ce qu’ils ont à faire. Or c’est un positionnement qui n’a pas été appris et que l’on n’ose pas appliquer dans la fonction publique territoriale », poursuit-il.
Autre obstacle : la double hiérarchie (de l’administration d’une part et de celle des élus de l’autre) contribue à brouiller les messages. 26 % des agents territoriaux déplorent par exemple le manque de clarté du projet politique porté par les élus.
« Les choix politiques doivent être explicités. Les collectivités territoriales ne peuvent plus tout faire, il faut donc justifier les choix opérés », recommande Philippe Catta. Le consultant exhorte les élus territoriaux à s’intéresser à leur administration en lui parlant « politique territoriale », mais surtout à déléguer complètement la politique Ressources humaines et le management aux directeurs et chefs de service.
« Quant aux managers, ils doivent faire preuve de bienveillance – en veillant que chacun se trouve bien à sa place – et de capacité d’animation et de cohésion d’équipe. Alors que tous les départs à la retraite ne sont plus remplacés, ceux qui restent doivent trouver la motivation pour travailler dans de bonnes conditions », enjoint-t-il. Force est de constater qu’investir dans le management exige du temps… alors que les encadrants en disposent justement de moins en moins. Le mal-être managérial pourrait donc bien être amené à perdurer.
« On oublie de dire que ce sont toujours les mêmes collectivités territoriales qui innovent, alors que d’autres sont complètement à la traîne : certaines n’ont toujours pas de plan de formation alors qu’il est obligatoire depuis 10 ans. Il faut s’interroger sur ce décalage », souligne Jean-François Lemmet, fondateur du cabinet de conseil éponyme.
Pour Philippe Catta, fondateur-gérant du cabinet CaTTalyse, les collectivités territoriales ont besoin d’insuffler une dimension plus humaine à leur management. « Les gens ont beaucoup d’idées sur le terrain, il faut savoir les écouter activement et jusqu’au bout. La ligne hiérarchique doit aussi pratiquer davantage l’équité : faire preuve de reconnaissance lorsque le travail est bien fait, mais aussi savoir sanctionner lorsque les choses vont mal. Ou bien répartir la charge de travail alors que certains travaillent beaucoup, y compris des agents de catégorie B et C, et que d’autres ne sont l’objet d’aucune remarque lorsqu’ils ne font pas ce qu’ils ont à faire. Or c’est un positionnement qui n’a pas été appris et que l’on n’ose pas appliquer dans la fonction publique territoriale », poursuit-il.
Autre obstacle : la double hiérarchie (de l’administration d’une part et de celle des élus de l’autre) contribue à brouiller les messages. 26 % des agents territoriaux déplorent par exemple le manque de clarté du projet politique porté par les élus.
« Les choix politiques doivent être explicités. Les collectivités territoriales ne peuvent plus tout faire, il faut donc justifier les choix opérés », recommande Philippe Catta. Le consultant exhorte les élus territoriaux à s’intéresser à leur administration en lui parlant « politique territoriale », mais surtout à déléguer complètement la politique Ressources humaines et le management aux directeurs et chefs de service.
« Quant aux managers, ils doivent faire preuve de bienveillance – en veillant que chacun se trouve bien à sa place – et de capacité d’animation et de cohésion d’équipe. Alors que tous les départs à la retraite ne sont plus remplacés, ceux qui restent doivent trouver la motivation pour travailler dans de bonnes conditions », enjoint-t-il. Force est de constater qu’investir dans le management exige du temps… alors que les encadrants en disposent justement de moins en moins. Le mal-être managérial pourrait donc bien être amené à perdurer.
Sommaire du dossier
- Baromètre « La Gazette » - MNT : « Alerte sur le bien-être au travail »
- Bien-être au travail : Des agents territoriaux en manque de reconnaissance
- Baromètre « bien-être au travail » : un management à améliorer
- Baromètre 2017 « La Gazette » - MNT, Bien être au travail, tous les résultats