Une stratégie budgétaire constante : faire toujours plus avec toujours moins !

Les orientations budgétaires pour 2026 ont été adoptées lors de la Séance plénière des 13 et 14 octobre 2025. Nous vous invitons tous et toutes à lire ce document qui préfigure le budget régional, consultable ici. [C’est un document provisoire, nous le remplacerons par le document définitif dès que nous l’aurons]

Résumé pour les plus pressé·es

Ce vote est important pour nous tous et toutes, la vie de l’Assemblée est directement connectée à notre travail quotidien.

Sans surprise, les politiques internes sont considérées comme une charge à supporter et pas comme la condition de l’existence et de la qualité des politiques externes.

Nous avons contribué auprès de nos camarades de l’UNSA qui siègent au CESER pour alimenter le débat, notamment autour des questions des effectifs. 

Ce vote est important !

Ce document est extrêmement important parce que, comme son nom l’indique, il nous informe sur les grands principes décidés par l’exécutif pour préparer le budget. Accessoirement, c’est un document synthétique dont le contenu est accessible, même sans passion démesurée pour les tableaux et les chiffres.

Même si vous n’attendez pas fébrilement de savoir si telle ou telle politique régionale sera suffisamment financée ou pas, vous êtes directement concerné·es puisque les choix budgétaires déterminent nos conditions de travail et donc notre capacité à produire les services attendus de la Collectivité.

Les points fondamentaux

Sur les politiques externes, vous trouverez les priorités du budget régional et les méthodes choisies pour dégager des économies, à la fois sur le site internet de la Région ici, et dans le rapport lui-même, notamment sur les pages 43 et 44.

Sur les politiques internes, le document contient un focus sur les deux pages suivantes. Sans surprise, pas un mot dans la communication de la Région, alors même que le fonctionnement interne de la Région détermine évidemment l’existence et la qualité des politiques externes.

La réaction de l’UNSA à ce qui est écrit

Nos camarades de l’union régionale de l’UNSA nous ont sollicité·es pour préparer leur intervention au débat qui a eu lieu en amont au Conseil économique, social et environnemental régional. Voici les points que nous leur avons proposé de mettre en avant :

  • L’effort budgétaire important réalisé sur la protection sociale complémentaire à compte de 2026 est réel et à saluer.
  • Les taux de remplacement dans les lycées ont en effet progressé mais ils restent insuffisants. Les dotations en personnel de chaque établissement scolaires sont calculées par la Région au minimum, sans aucune marge de manœuvre. Toute absence est donc problématique. Le principe de ne pas remplacer les absences de moins de 2 semaines fait en particulier de graves dégâts. La réponse habituelle de la Région est qu’il faut dégrader le service, que les agent·es ne doivent pas en faire autant en cas d’absences de leurs collègues. Cependant, les autorités fonctionnelles n’autorisent pas toujours ces ajustement. Enfin, et surtout, les sous-effectifs étant chroniques cela revient à abîmer profondément et durablement l’identité professionnelle des collègues, dont beaucoup sont encore, contre vents et marées, attaché·es à une culture du travail bien fait.
  • Les ratios d’avancement de grade et de promotions sont en effet constants ces toutes dernières années. Ils ont cependant été fortement dégradés au moment du COVID, réduisant d’autant les perspectives de carrière de nos collègues.
  • La mention finale sur l’application des 1 607 heures à la fin du focus ressemble à une provocation. Dans ce contexte de gel de postes au siège, bien des collègues reçoivent des missions supplémentaires. La perspective d’une année où ils et elles travailleraient vraiment 1 607 heures et pas 1 700, 1 800 ou plus, sans rémunération ni récupération, les fait sûrement rêver. Le baromètre de l’UNSA nous permet de mesurer qu’en effet, comme les représentant·es de la Région nous le disent depuis des années et des années, quelques collègues sont sous-occupé·es. Nous vous laissons méditer sur ce que signifie, pour le fonctionnement de notre Collectivité, le fait que cela existe toujours après plusieurs années de restrictions budgétaires et de gels.

Ce qui n’est pas écrit dans les orientations budgétaires

  • Les gels de postes se poursuivent au siège, sans réflexion sur la réalité des charges de travail et leur alourdissement
  • Pas de renégociation des critères de dotation alors même que le vieillissement des collègues et le recul de l’âge de la retraite et les autres motifs d’absentéisme fragilisent les équipes
  • Pas de renégociation du régime indemnitaire, malgré les difficultés recrutement
  • Pas de réflexion sur le turn-over dans certaines directions
  • Pas d’ambition sur l’égalité salariale entre les femmes et les hommes

A suivre…

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