L’UNSA de la Région a adressé hier un courrier au Président de la Région.
Cela fait désormais plus de 10 ans que les Gouvernements successifs réduisent chaque année les dotations versées aux Collectivités. Année après année, les Collectivités qui, contrairement à l’Etat, ne peuvent s’endetter pour financer leur fonctionnement – salaires, fluides, fournitures, subventions – interrogent leurs actions – internes et externes – pour trouver chaque année des pistes pour réaliser les économies demandées. La masse salariale est particulièrement impactée, d’abord bien sûr parce que le travail des agent·es est le premier mode d’action des Collectivités, et mais aussi parce que l’Etat a imposé des des restrictions supplémentaires sur ces dépenses-là.
Après toutes ces années, et les économies supplémentaires qu’il a fallu réaliser pour faire face à l’inflation, nous pouvons raisonnablement considérer – même si nous doutons ponctuellement – que toutes les dépenses manifestement inutiles ont été supprimées. Pourtant, nous devons encore réduire nos dépenses, parce que Gouvernement n’a rien trouvé d’autres pour nous distraire de l’injustice fiscale que d’accuser les Collectivités de ses propres dérives. Bien des collègues sont déjà submergé.es de travail et ne peuvent pas absorber de tâches supplémentaires découlant des absences ou départs de collègues, nous sommes déjà allé·es trop loin dans cette direction pour beaucoup d’entre nous.
Le Directeur général des services par intérim a adressé un message aux agent·es du siège ces derniers jours pour partager ce qu’il envisage – en lien avec l’exécutif – pour conduire la préparation budgétaire 2026. Face à cet exercice de plus en plus difficile, il nous invite à réinterroger notre action*. Le Président, lors de son discours à l’occasion de la signature de l’accord sur la Protection sociale complémentaire, en a fait de même.
Dans ce contexte, l’UNSA a souhaité contribuer à la réflexion en invitant le Président, l’exécutif et la direction générale à réinterroger, au-delà de nos politiques décidées par les élu·es, nos fonctionnements internes, qui nous semblent engendrer des surcoûts considérables.
Il nous semble en effet que nous devons arrêter de tailler tout azimut pour alléger globalement, et plutôt guider fermement l’organisation vers la réalisation des ses objectifs, en ne supprimant que les branches qui ne les servent pas.
La lettre est à lire ici et la tribune qui a inspiré les métaphores jardinières dans la continuité de la fameuse tronçonneuse, ici.
Pour mémoire, un précédent article intitulé : Moyens de fonctionner pour les services et les lycées : vivement un dialogue réel !
* Ce mail n’ayant pas vocation à être rendu public, nous le mettons en lien dans notre équipe Teams et non directement dans l’article.