Bilan des avancements et promotions : en progrès mais peut mieux faire !

La campagne annuelle d’avancements de grade et de promotions s’est terminée avec la publication en fin de semaine dernière de toutes les listes d’aptitude sur l’intranet LINA.

Nous parlions l’année dernière de « boîte noire » pour qualifier ce processus que nous avons parfois du mal à décrypter, malgré notre investissement dans toutes les réunions du dialogue social. Cette année, nous avons plutôt l’impression d’une boîte grise, entre gris clair et gris foncé.

Du côté du gris foncé, ce qui demeure : pas assez de postes, pas assez d’informations

  • Des ratios insuffisants pour les avancements de grade qui coincent les collègues très longtemps dans chaque grade, notamment dans les catégories B et C.
  • Des barrières difficilement surmontables entre les catégories, qui bloquent toute perspective d’évolution de carrière pour l’essentiel des collègues de B et de C. La proportion de postes ouverts par rapport au nombre de collègues remplissant les critères réglementaires pour être inscrit.es sur liste d’aptitude représente 0,1% pour la promotion interne au grade de technicien, 3% pour rédacteur, 5% pour attaché et 10% pour ingénieur.
  • Une procédure toujours problématique sur le plan éthique puisqu’en l’absence d’accès aux comptes-rendus d’évaluation nous ne pouvons soutenir que les collègues qui sollicitent les syndicats. Pour les collègues qui n’osent pas ou qui ne savent pas, nous ne pouvons rien faire.
  • Les critères internes : il existe des critères nationaux pour avoir accès à la promotion et à l’avancement, nous considérons que la Région ne devrait pas ajouter de critères supplémentaires. Nous comprenons bien sûr l’existence de critères qui permettent de classer les collègues – et encore, nous y reviendrons bientôt – mais nous ne comprenons pas que des collègues ne puissent même pas être dans la course. D’autant que ces critères sont régulièrement basés sur des réalités mouvantes qui ne devraient donc pas avoir un tel poids.
  • Une maladresse de communication, qui a permis encore une fois au personnel de direction de l’Education nationale de disposer des listes avant les représentant.es du personnel et avant les agent.es concerné.es, avec comme d’habitude de grands écarts dans la communication au sein des établissements. Des excuses ont été présentées, nous savons que les collègues de la DRH sont toujours attachée.es à faire au mieux.

Du côté du gris clair, ce qui s’améliore : moins de dogmatisme, plus d’écoute

  • La grande nouveauté est l’ouverture de la possibilité d’évoluer vers la catégorie A pour les collègues des lycées, avec 3 collègues inscrit.es sur liste d’aptitude. En cohérence avec notre projet de « nouveau maillon », nous avons défendu ce changement en séance, nous avions l’impression que le Questeur avait été sensible à nos arguments, nous sommes ravi.es de voir se concrétiser cela.
  • Nous ne pourrons pas mesurer précisément notre influence bien sûr, mais nous avons eu le plaisir de voir apparaître sur les listes des noms de collègues que nous avons défendu.es en intersyndicale depuis plusieurs années et pour lesquels nous avions du mal à comprendre leur absence sur les listes des années précédentes.

Si on compte le nombre de points, le bilan paraîtra sans doute plus foncé qu’il n’est, mais surtout nous observons une réelle amélioration dans le dialogue social, et nous choisissons, en tant que syndicat réformiste viscéralement attaché au dialogue quand il existe, de considérer cet exercice 2025 comme un premier pas.

Syndicat UNSA des agent.es de la Région Nouvelle-aquitaine

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