Télétravail : charte adoptée lors du Comité technique du 1er juin

Le Comité technique du 1er juin a été l’occasion d’une discussion sur le télétravail, avec l’adoption d’une nouvelle charte, prévue pour une application au 1er septembre 2022, et que vous pouvez consulter ici dans sa version du 2 juin.

Les représentant.e.s de l’UNSA se sont particulièrement engagé.e.s sur trois points dans la négociation sur lesquels les représentant.e.s de la Région ont finalement changé d’avis :

  • L’accès au télétravail ne dépend plus de l’affectation – lycée ou siège mais en fonction des missions qui peuvent être exercées à distance ou non, cela ouvre cette possibilité aux informaticien.ne.s des lycées (E-ANNA) jusqu’alors privé.e.s de cette possibilité alors même que les interventions à distance font déjà partie de leur quotidien ;
  • La quotité de télétravail peut être modulée en fonction de la saisonnalité des missions, permettant aux collègues qui ont, par exemple, plus d’usagers et d’usagères à accueillir à certaines périodes de l’année, de pouvoir néanmoins télétravailler le reste du temps.
  • Les déplacements professionnels et les séminaires ne sont plus (entièrement) comptés comme des temps d’absence dans l’examen du respect des 2 jours obligatoires de présence au bureau. En effet, ces temps là sont soit obligatoirement – pour les séminaires – soit bien souvent – pour les déplacements – des temps où les agent.e.s sont au contact direct de leurs collègues et/ou des partenaires à la Région, que cela se déroule dans les bâtiments de la Région ou ailleurs. Les séminaires avaient été retirés de la liste lors du dernier groupe de travail tandis que les déplacements ont vu leur impact réduit (1 jour sur le site d’affectation reste obligatoire) après le Comité technique, ce qui explique l’existence d’une version postérieure à la réunion, sur ce point qui faisait consensus parmi les représentant.e.s du personnel.

En revanche, nous n’avons pas réussi à obtenir une ouverture de la possibilité de télétravailler 3 jours par semaine. Nous n’avons pas revendiqué une règle générale de 3 jours par semaine pour tous et toutes toute l’année, mais une possibilité qui aurait pu être ouverte aux collègues dont les missions sont compatibles et dans les périodes où ils et elles n’ont pas de nécessité à être présent.e.s au bureau plus de deux jours. Dans le cadre de ce qui était jugé acceptable par le Président – devenu réticent sur le télétravail après en avoir longtemps été un promoteur – nous avons pu obtenir que 2 jours flottants par mois soient ajoutés aux 2 jours fixes par semaine.

Pour l’UNSA, nous considérons que ces blocages sont une manifestation supplémentaire du peu de confiance accordée aux agent.e.s et à leurs encadrant.e.s de proximité. Nous sommes tous les jours témoins de la virtuosité des collègues qui organisent leur temps – entre travail et non-travail ET entre présence physique et télétravail – que ce soit pour leurs congés, leurs formations, ou leurs jours de télétravail en fonction des nécessités de leurs missions et des événements survenant dans leur équipe, et y compris pour gérer des charges de travail sur-dimensionnées. Nous voyons aussi des encadrant.e.s qui organisent et réorganisent le travail des équipes sans pour autant, pour beaucoup d’entre elles et eux, venir à bout des trop nombreuses tâches confiées. Dans ce contexte imprégné de conscience professionnelle et d’engagement fort, un assouplissement sur le nombre de jours télétravaillables aurait pu constituer un signe d’encouragement de notre employeur en faveur des agent.e.s, qui aurait représenté pour nous la suite logique de la reconnaissance du travail accompli en particulier depuis le début de la crise sanitaire.

Au final, au vu des progrès obtenus entre la précédente charte et celle-ci, ce sujet restant un des très rares où un réel dialogue social s’exerce et permet de modifier effectivement les propositions de l’autorité territoriale, et malgré les améliorations restant à apporter, les représentant.e.s de l’UNSA ont voté POUR cette charte.

En guise de mode d’emploi pour chacun et chacune, nous considérons que l’autorité territoriale a tracé un cadre général qui a vocation à s’adapter de manière souple, dans le dialogue entre l’agent.e et son encadrant.e, sur la base des missions inhérentes au poste et dans le cadre « mathématique » fixé en termes de nombre de jours : 2 par semaine + 2 par mois de télétravail au maximum ET 2 jours de travail en présentiel – au bureau ou en déplacement – minimum par semaine.

Exemples :

  • Si vous bénéficiez de la modalité d’aménagement du temps de travail – 4,5 jours par semaine ou 9 jours par quinzaine – vous êtes à temps plein et vous pouvez prétendre au nombre de jours maximal, avec des applications potentiellement différentes selon les semaines pour les collègues calé.e.s sur la quinzaine.
  • Si vous avez un travail soumis à des grandes variations saisonnières, vous pouvez prétendre au nombre de jour maximal dans les périodes où vos activités sont compatibles.

Nous sommes bien sûr à votre disposition pour vous accompagner si vous avez des doutes, des difficultés de dialogue, quelle que soit votre position dans la discussion et votre lieu d’affectation. 

La Direction des ressources humaines peut également être sollicitée pour accompagner les agent.e.s et les encadrant.e.s et engager une médiation si des situations venaient à se cristalliser.

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